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9 avril 2013

Connie CARTER–Chemise blanche et bord de fenêtre...

Source: 1 / 2 (la mieux).

Un peu comme Aria GIOVANNI, en son temps, ou comme Chikita ou Bryci, ou comme Sunny LEONNE, Carlotta CHAMPAGNE, Erica CAMPBELL, Jenya D., j’aime pouvoir constater de visu cette évolution dans la carrière, soft ou X, peu importe, quand la modèle passe de simple potiche à modèle reconnue, porteuse sinon d’un style, disons d’une empreinte, d’un quelque chose, d’une proposition. Ce que Eva WYRWAL n’a pas réussi à faire, ce qui reste à faire à Leanna DECKER, et ce que Stacey P. fera peut-être un jour... Pas une proposition unique, courte et sans lendemain d’une pose ou d’une séance, mais plus généralement, plus globalement, une proposition de modèle, une façon d’être soi, une façon de se donner qui crée non pas l’unique, le même, la répétition, mais une base sur laquelle on échafaude, à partir de laquelle on ose le multiple, les univers, le style, voire même le pornographique... Comme ici, cette nième déclinaison de la fille nue en chemise d’homme, une nième, à n’en pas douter, et pourtant, une nième qui se regarde, qui apporte en nouveauté, cette signature en formes, en codes et en intentions. Ce jeu de cheveux, ce jeu de seins qui se cachent de transparences ou se montrent en pointes et ronds.

Au milieu de ces codes, de ces formes en formes, en courbes, en lignes courbes, laisser la place à une attitude, laisser la place, dans les trois images ci-dessus, à ce détachement qui ailleurs serait pris pour de l’inerte et qui ici, dans les jeux de lumière, d’attitude et de regard, se mue en défi, en audace nue, en affirmation neutre. Laisser la place aussi aux fragilités, ces fragilités charmantes dans les poses normales et qui là, s’invitent en dissonances, faites exprès, comme partie prenante de l’harmonie. Cette peau ombrée par la lumière brûlée, parle de formes, d’opulence, de courbes, avec vérité, simplicité et charme. On regarde bien ici une femme qui se montre nue, pas un objet numérique... Les plis aussi, ici sous le tombé d’un sein, là rondissime à la naissance d’une aisselle, s’invitent pour apporter ces aspérités essentielles, pour qu’un regard se pose, regarde et voyage...

Dans ces triptyques, chaque fois, saisir l’occasion de saisir le détail qui échappe ici, là mais se révèle là, ou là, et du coup, alors, finalement, le voir ici et là, alors qu’ils nous avaient échappé. Les plis de l’aine, le rond des seins, rond jusqu’à la texture, la pliure d’une taille marquée, le petit ventre brûlé de lumière qui se dessine d’ombre et d’un sillon médian ailleurs, les yeux fermés là, rêveurs ici et finalement impératifs, la cuisse charnue qui se finit une main posée dessus, qui s’écarte pour nous livrer une rondeur...

Regarder et voir sont deux choses totalement différentes, l’une et l’autre complémentaires. Et ce qui est dit là, dans la légéreté et l’inconséquence de cette fille nue en particulier et de ces filles nues en général, n’est rien en comparaison de se le dire tous les jours, en posant ses yeux sur La femme de sa vie, qui s’habille ou se déshabille, se maquille ou se démaquille, parle ou se tait, rit ou réfléchit, crie ou caresse, baise ou suce, se montre ou se cache, s’offre ou se reprend... dans une infinité de fragilités.

XY.

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