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7 avril 2013

Aria GIOVANNI–Bain à mousse...

Cela fait bizarre, en fait. Cette série, je l’ai commentée en d’autres lieux, un autre blog. Je m’en souviens parce que c’est une de mes séries préférées d’Aria. Sa jeunesse n’y est pas pour grand chose, mais plutôt au contraire, cette sortie d’un style un peu tout venant pour un style, une identité. Pulpeuse, sophistiquée (au sens d’hyper codée), et intentionnelle. Cette série est l’une de celle qui marque la transition d’une modèle parmi d’autres à cette Aria GIOVANNI signée qui propose, qui se propose. Ici dans la sempiternelle pose du bain moussant, jouée et rejouée (et je le concède jamais épuisée). La peau mouillée, la mousse, la baignoire ou les robinets ne sont là que pour servir de prétexte, de support, de contexte à des formes qui se montrent, avec la simplicité de leurs forces et à des codes qui se portent comme des bijoux.

Les cheveux bruns, devenus noirs et collés d’être humides, rassemblés et gérés autant comme un écran que comme un artifice, une coquetterie coquine, une suavité calculée, construite, sophistiquée. Puisque les regards se posent, pourquoi ne pas se prendre au jeu et montrer, plutôt que d’être vue ? Dans ce choix de se construire active dans le regard de l’autre, de donner à voir, de se donner donc, un peu, se dessine une féminité, une façon de gérer cet état. Les courbes aussi, se font rondes et pleines, débordantes d’inflexions passant d’un creux de taille à un rond de hanche, d’une épaule lisse à un bras dodu, d’un cou clair à des seins écrasés, trahissant ainsi texture, opulence, géométrie et lourdeur. Barrées par un coude, brulées de lumières, les fesses ainsi rehaussées d’une cambrure, ainsi portées par des cuisses puissantes, larges, dodues, se donnent en croupe, pas de ces croupes chevalines, informes et lourdes, mais de ces croupes animales, de ces fesses incendiaires...

... qui racontent, aussi bien que les seins, aussi nécessairement que les seins, une opulence, une richesse, une générosité, la chaire, les courbes, les plis, les dessins, les creux et bosses, les pleins et déliés, bref, les reliefs. A seins pareils, ils ne sauraient manquer des fesses à la hauteur, ou inversement, à cul pareil, seins en proportions. Et dans ces proportions, dans ces reliefs coordonnés, se jouent toutes les lectures, étirées. On glisse ici, on regarde là, on prend son temps, on marque le pas du regard. La lourdeur évidente de ces seins déformés de tomber, et pourtant encore entiers et fiers, formés et ronds, est balancée par les fesses rondes, les reins creusés, les hanches larges sur une taille plus fine. Il ne s’agit pas ici de perfection, d’idéal qui serait quelque part unique, inatteignable, mais plutôt d’une combinaison. Une combinaison qui, démultipliée par les codes, se fait alors proposition.

Un regard plus planté, un bras qui dégage plus à voir de ces seins insolents, un sein qui effleure le marbre, des reins plus creusés, des fesses plus visibles ensembles, un cou plus accessible, ouvrant sur le buste, bref, des détails de postures infimes et la puissance s’invite. Elle ne manquait pas, spécialement, dans les images précédentes, mais elle apporte ce supplément d’intention, de proposition, de provocation au sens premier du terme de créer pro activement l’envie. Pas cette envie de possession matérielle (ce serait idiot !) mais bien plutôt l’envie au sens de joie, de plaisir, d’émerveillement, devant le spectacle d’une femme nue qui en joue. Parce que c’est son métier, comme ici.

Ou parce qu’elle se dévoile, femme, couvée par l’intimité d’un regard, mise en confiance par l’audace de jeux, ou tout simplement mue, pour ne pas dire émue, par la nécessité de créer du temps, du feu, des éclairs dans les yeux de celui qui regarde !

XY.

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