Par tous les seins…

Simple évocation d’un geste dont il est si difficile de parler… D’abord parce que beaucoup de bêtises ont été dites, sur le goût pour les seins, sous le sceau d’une psychanalyse de névrosés ou une psychologie de bistrot triste. En ce qui me concerne, et je ne vois pas pourquoi ma petite personne serait une exception, ma fascination pour les seins n’est pas due au souvenir des seins maternels et nourriciers, ni, pire, à un Oedipe mal résolu. Je n’ai pas faim ni ne ressens de pulsion œdipienne quand je convoite ses seins, bien au contraire, c’est à la femme que je pense, c’est la femme que je convoite… sans aucun doute possible. Et inutile d’en appeler au refoulement pour, d’une pirouette, faire de mon déni une preuve. Sans doute, la part culturelle est grande dans la considération accordée à cet organe. Je veux bien concéder d’être enfant d’une époque. Mais point de névrose. Juste un plaisir, culturel, je veux bien y consentir, exacerbé par l’époque, là encore, pourquoi pas. Mais voilà toute l’affaire, rien de plus. Je revendique d’aimer ses seins parce qu’ils sont les siens, parce qu’elles les portent, parce qu’ils font partie des choses intimes, précieuses, personnelles qu’elle me donne, par choix… et la magie est là, et seulement là, dans ce geste de don, pour ce qu’elle tend, ou de consentement, pour ce qu’elle laisse conquérir ou prendre, et dans les gestes ainsi rendus possibles. J’aime regarder ses seins en toute occasion, nus ou vêtus. J’aime toucher ses seins, nus ou vêtus. Et dans ces deux verbes, regarder ou toucher, volontairement piochés dans le registre courant, se cachent autant de nuances que je peux en imaginer, autant de nuances qu’elle m’en permet… Et, ô heureux homme que je suis, mon imagination est grande ;-) et ses permissions à elle sont sans limite ;-)