Mousse...

Juste pour l’idée photo. La réalisation en elle-même n’a rien d’extraordinaire, et est même, soyons honnêtes, tout à fait médiocre. La lumière, le décor, le carrelage, le rideau, les rideaux, l’image est brouillonne, cheap, et puis bon, ce cadrage plein centre... Mais l’idée est bonne ;-) Pas qu’elle soit innovante et révolutionnaire, il ne faut pas exagérer. C’est plus la jolie construction du fait en lui-même. Cette vitesse d’obturation choisie pour figer la mousse qui vole et le cadrage vertical, très légèrement en plongée, pour voir la bouche arrondie qui souffle... Hein ? Oui, c’est vrai, on ne voit ni seins, ni fesses, ni rien. Mais les femmes ont cela pour elle d’être coquine déjà par leur jeu ;-)

Sans parler de grandes photos, ou de photos explicites, l’érotique, au sens de jeu, s’invite dans les photos. Ici, sans doute, le fétichiste des fonds de culotte (dont je ne suis pas), tomberons en extase sur cette photo, mimant le cliché volé de sous jupe... Ma lecture est toute autre, et j’en aime moi l’intentionnalité (et que je me trompe ou pas n’a pas d’importance, l’auteur de la photo et le modèle ne sont pas là pour défendre l’idée première), cette peau si peu montrée, et ce petit plis... J’aime à croire que le fond de culotte n’est qu’une conséquence et que le propos est dans ce petit plis...

J’aime beaucoup voyager par moi-même dans les photos, et y prélever mes détails plutôt que les détails. Ces photos parfaites ou imparfaites mais qui fonctionnent quand-même, nourrissent mon regard, donne des idées, le propre de l’idée n’étant pas forcément d’être réalisé dans l’instant. Parce que le temps ou l’humeur ne s’y prêtent pas, ou parce que le niveau technique n’est pas encore suffisant pour prétendre s’y confronter, ou parce qu’elle doit murir ou gagner en audace. Les transpositions aussi des photos “normales” aux photos de charme (charme, érotique, pornographique, choisissez le terme qui vous convient le mieux, ils sont équivalents pour moi), alimentent ces idées. Comme la photo ci-dessus, déjà techniquement très construite, et qui gagnerait si cette main était celle d’XX, nue en arrière plan ;-)

Ces idées, se ne sont pas des impératifs, mais des possibles.

Rejoignant en cela mes voracités de pratiques, de positions ou de jeux, vues, matées, reluquées, en masse, et accumulées, triées, rangées, identifiées, nommées, pensées, transformées, appropriées, et qui n’ont jamais été élevées au rang d’impératif, mais ne sont qu’une gigantesque bibliothèque de possibles, des possibles équivalents entre eux, suffisants en eux-mêmes, et divinement combinables.

Et le plus fort, c’est qu’XX permet à tant de ces possibles, photos ou baises, mots ou silences, unissons ou échanges, d’être justement possibles et à cette bibliothèque de s’enrichir chaque fois, encore, de possibles. C’est si bon... d’avoir trouver sur cette Terre, celle par qui les possibles deviennent réalité, et les limites de nouveaux possibles...

XY.