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Double Je(u)
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22 mars 2013

Horizons de nos jeux…

 

J’aime éperdument sa peau. Je ne sais par quel mystère, comme si nos deux peaux se parlaient en silence, dès qu’elles sont en contact. Les mêmes désirs d’évasion, de voyages, d’étendues à perte de vue. Sans limites autres que celles de nos respects. C’est un bouleversement à chaque fois que nous “faisons l’amour”, à chaque fois que nous baisons. Puisque c’est de ça qu’il s’agit… Un bouleversement, de se retrouver ainsi “nue” devant son Autre. Je ne peux rien lui cacher de mes envies, de mes pulsions sensuelles, sexuelles, outrancières.

J’ai le désir violent. Bouillonnant. De ces besoins de “sentir” au maximum chaque geste, chaque “coup” de boutoir, chaque va et vient, chaque caresse. Même la douleur est bienvenue. Ce besoin de sentir mon corps vivre intensément chaque idée qui nous parcoure. J’aime nos bêtes jumelles qui se sont trouvées dans l’étendue du monde. J’aime trouver en lui tant d’échos de mes propres pulsions. Même si parfois j’irais au-delà de ce que je perçois à peine. Cet univers que l’on partage si bien m’attire. J’ai besoin qu’il prenne possession de moi. J’ai besoin de sentir que je suis à lui sur chaque millimètre carré de ma peau. J’aime ses mains. Sa queue, sa langue, ses doigts. Tout ce qui ne renâcle jamais à me visiter, à me parcourir, à me découvrir…

Le désir est impérieux qu’il se fasse violence pour me posséder enfin. Partout. Sentir sa poigne qui m’empoigne, sentir ses muscles se tendre, sentir que l’espace d’un instant de baise, j’ai trouvé mon maître… Celui qui ne me laissera pas m’échapper. Me sentir petite sous son joug. Sous son envie impériale de moi, de mon corps, de ma chatte ou de mon cul. J’aime pourtant qu’il hésite à me tirer ces cheveux que je lui tends, qu’il attende mes invitations pour prendre ce que je lui répète être à lui. Parce que dès que nous partageons notre lit, c’est cela que j’attends. Sentir ma peau se coller à la sienne, sentir le feu traverser mes veines et s’épaissir. Sentir cette envie monter d’avoir sa langue dans ma bouche, ma chatte contre sa queue, ma main sur ses couilles, ma bouche autour de sa queue…

Sentir ce feu qui se décuple d’être partagé. Sentir ce feu qui monte crescendo et loin de me parler de romantisme me parle de pornographie crue, pure, essentielle. La peau est peau, sa queue est queue, ma chatte est chatte et il n’y a qu’ainsi que je peux en parler, que je peux l’inviter à plus vite, plus fort, plus violent… A prendre, à posséder, à venir. Et ces cimes que nous partageons sans jamais en faire l’économie prudente… J’aime quand ses barrières tombent et qu’il se laisse aller à être lui. L’homme et la bête mêlés. L’homme et la bête pour mon plaisir. Pour le sien, qui est presque un seul et même…

Je visite des horizons inespérés. Des hauteurs jamais seulement frôlées. Depuis lui. Depuis ses mots que je lisais et devant lesquels j’avais déjà envie de me mettre à nu. Avant de me dévêtir et qu’il ne transforme en caresses, enfin, ces mots que je lisais et relisais, sidéré qu’un homme me comprenne enfin. Et lise au plus profond de mes interlignes, des choses que je savais si bien taire, juste pour qu’il les lise… Et devine, qui je suis. Je suis si fière de partager ses draps. De partager ce lit chaque soir, en espérant que nos jeux écloreront enfin. Même ces soirs où le quotidien l’emporte sur la fièvre des corps…

J’aime cette sexualité sans tabous. Ces placards bourrés de caisses à joujoux, pas encore tous testés (ah ces liens à suspendre à une porte !!!), mais là, juste là, à portée de main, à portée d’envie. J’aime plus que tout ne jamais savoir pour quelle destination nous nous embarquons avant de monter dans l’avion. Qu’il ne me dise jamais ses envies avant que nos peaux se touchent pour ne pas être influencée par ses demandes, par ses obsessions. Cette carte blanche avant chaque voyage. Se laisser juste emporter par nos peaux, notre propre violence, notre propre envie de vivre l’instant de cul. Et se satisfaire de toutes les destinations, sans a priori. Sans dénigrer ceci ou cela et ne jamais mettre l’apothéose en une seule pratique, mais dans toutes, indifféremment…

Rien n’est jamais fermé. Tout est toujours ouvert. Comme mon propre corps depuis que je l’ai rencontré. Depuis que je l’ai trouvé. Depuis que je l’ai choisi. Depuis que je l’aime.

C’est cela et rien d’autre que notre potion magique. Notre filtre d’amour. Et putain. Je l’aime jusqu’au fond du fond de ma chatte. Jusqu’au fond du fond de mon cul. Et j’aime pouvoir lui dire comme ça. Parce que c’est notre romantisme à nous. Notre amour à nous.

Jamais sage.

XX.

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