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Double Je(u)
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21 mars 2013

Main et voyages...

Cette photo est précisément dans la catégorie “photo” et non “série”... Et pour cause: la série n’est pas à la hauteur de cette seule photo, photo qui a pour elle, je le concède, de parler un langage que j’affectionne ;-) On y retrouve une lumière, art si difficile en photographie, bien plus difficile que la maîtrise des paramètres techniques, on y retrouve une belle composition classique dans son respect des règles, mais fort dans ses mises en avant, le tout avec simplicité, sobriété... l’essentiel du sujet se suffit, un sujet que j’affectionne, cette main de femme sur un sein, cette main codée d’ongles, ce sein généreux, cette peau, ce bras, jusqu’aux petits plis de l’aisselle... Ce geste là, de cette main, sur ce sein, peut-être un peu, oui, le fantasme du premier degré du saphisme qu’est l’auto-désir, oui, peut-être, mais surtout, surtout, je veux moi y voir, j’aime moi y voir le paroxysme d’une féminité, l’intime débordement d’une féminité, quand la féminité est à ce point forte, prenante, envahissante qu’elle met sa marque sur tout, jusque dans ce geste simple qui devient caresse, qui est magnifique, quand il devient caresse...

... quand il devient caresse ! Pas la caresse qui effleure, pas seulement. La caresse qui prend possession, la caresse qui domine, la caresse qui palpe, touche, pétrie, soupèse, la caresse qui enveloppe, la caresse qui explore, la caresse qui ne donne rien, qui prend tout, inquisitrice, pleine de questions, la caresse qui propose et se montre, la caresse qui affirme une présence, une propriété, une identité. Sentir dans cette caresse polymorphe, presque masculine hormis l’excès de force et le débordement, la volonté de ressentir, de capter, et dans cette volonté finalement égoïste, voir ce que je vous disais, cette féminité qui pour grandir s’explore, se jauge, se ressent, quelque chose comme passer par l’extérieur de soi pour se connaître soi, femme, et dans cette dissociation, oui, dans cette dissociation du soi qui touche et du soi touché, se dire...

... que d’un soi touché à une autre touchée, il n’y a finalement qu’un pas, qu’un souffle, qu’un... frôlement.

XY.

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