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Double Je(u)
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13 mars 2013

S’enrichir de lectures…

J’ai dans ma bibliothèque, pardon, nous avons dans notre bibliothèque, ce livre, acheté récemment et dévoré. J’en adore l’idée qui correspond beaucoup à ma relation aux règles: les règles sont des références sociales, ni bonnes ni mauvaises en soi, mais relativement à l’usage que l’on en fait. Ce livre présente donc, sur des pages blanches et en caractères noirs, une règle, d’abord énoncée succinctement puis expliquée et illustrée d’exemples ou de contre-exemples. Et sur des pages noires et en caractères blancs, les cas où la règle peut s’enfreindre, là encore illustrés d’exemples. Vocabulaire simple, vulgarisateur et didactique, sans pour autant renoncer à aborder des choses compliquées d’approche comme la balance des blancs, la composition des photos ou la lumière… Un joli livre pour débutant ou pour, comme moi, mettre des mots (et donc des pensées) sur des choses apprises sur le tas.

La lumière reste une énigme encore pour moi. La théorie, et quelques éléments d’expérience forgés me donnent de grandes lignes, mais je ne suis pas encore à l’aise avec cela. Domaine qui reste donc à travailler, mon idée là-dessus étant que l’expérimentation nourrit la compréhension et inversement. Je commence à être plus à l’aise avec la composition des photos. Ce petit livre donne le rôle du fond, du décor, des lignes et cadres, et bien entendu, revient sur la règle des tiers… qui veut qu’une photo dynamique qui veut “capter” le regard doit en respecter le parcours, et donc placer les points importants de la photo sur les deux lignes imaginaires qui séparent en tiers la photo. Faites l’expérience, ça marche. Une photo plein centre est souvent molle, si il y a plusieurs éléments, et plus dynamique si ces éléments multiples sont distribués sur les tiers.

Mais le petit livre ne s’arrête pas là, sur cette règle simple et connue de tout amateur qui se documente. Il va plus loin. Et il nous dit que cette règle des tiers est une règle simplifiée, qui s’applique bien aux images complexes, avec un fond, un horizon, des lignes, des références qu’il faut placer dans l’image, puisque le regard aura tendance à les suivre, conditionné par des siècles de rapport à l’image et à ces choses immuables et universelles que sont l’horizon, le ciel, la mer, une arrête de mur, une route, un cadre de fenêtre, une ligne d’un bras tendu, etc… Mais cette règle simplifiée a sa déclinaison plus élaborée, applicable elle, dans le cas où il n’y a pas de “masse” à opposer ou de champ à laisser, comme ici ;-) Les choses importantes doivent se distribuer sur l’une des diagonales de l’image et sur les perpendiculaires à cette diagonale qui passent par les coins opposés. Vous suivez ? Sachant que les choses importantes, essentielles, trouveront une place privilégiée aux deux nœuds d’intersection.

Le nez et la rencontre bouche/queue pile ou si proche de ces fameuses intersections capitales. La ligne de cette queue bandée si proche et parallèle de la perpendiculaire du bas. L’œil et le regard dans l’exact prolongement de la perpendiculaire du haut. La partie supérieure gauche pleine de ce joli visage, maquillé, appliqué et voyeur. La partie inférieure droite remplie de l’arrière plan flouté et surexposé, juste barré de cette queue…

Celle de droite ne donne rien de lisible: la main est bien à l’intersection mais le reste tombe dans le vide ou ne suit pas les lignes. Alors que celle de droite, la lecture fonctionne: la main est dans l’axe de la diagonale, et à l’intersection du bout des doigts; le point de fuite de la cuisse suit toujours la diagonale, la perpendiculaire donnant la ligne du ventre et des hanches, et l’intersection pointant les hanches, vide de détails, mais pas vide de sens.

Ne reste plus qu’à l’appliquer, ce qui suppose d’avoir toute sa tête ou en tout cas un minimum de lucidité, ce qui, je vous assure, avec XX nue devant soi, est une autre paire de manches… C’est là peut-être la limite des idées ;-)

XY.

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