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Double Je(u)
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11 mars 2013

XX - A mi-chemin...

J’ai passé des années à regarder les filles nues en photo, et pour ne pas devenir fou, pour rester un homme, j’ai fait de cette faiblesse une force, un regard, un moteur. J’ai appris à ne pas mépriser les femmes nues, coquines ou salopes, mais au contraire, à les “aimer” pour cela, et à maximiser cette reconnaissance pour celles qui le méritaient, celles qui, porno ou soft, proposaient quelque chose, incarnaient, codaient, projetaient... Au milieu de cette profusion, me tracer ainsi une route, faisant de nécessité vertu, faisant d’une aliénation un voyage permanent, intérieur, immobile. Ce choix a permis de retrouver, sinon un bonheur, disons une sérénité, une paix intérieure, les choses nécessaires trouvant leurs exutoires, leurs cristallisations, leurs résolutions sous cette forme de voyage, sans perdre jamais de vue que ce monde n’était qu’un monde factice, virtuel, froid, sans être, sans personne, juste des images, des ombres sur une toile, des représentations... Ni bonnes, ni mauvaises, malgré tout ce que tout le monde a pu dire de cela, juste nécessaires, pour ne pas devenir fou, en ne sachant pas quoi faire de ce que la raison ne parvenait pas à canaliser sans éteindre.

Et puis un jour, une femme atomique est entrée dans ma vie.

En la lisant, sur son blog, dans les mots autant que dans les interlignes, dans nos commentaires échangés, dans nos valeurs qui se conjuguaient déjà, je l’avais percée intelligente, rieuse, vive, droite, énergique, entière, juste, généreuse, battante, sensible, femme... après pas encore tout à fait quarante ans de solitude trompée, je sentais se dévoiler la première de ma trempe, la première de taille à affronter l’océan de calme que je suis, la montagne d’introspection que je suis, la Bête que je suis... et elle est entrée dans ma vie, comme un éclair, de toute la puissance de ses formes, les plus belles, de celles qui s’offrent en s’ignorant, en doutant, en fragilité. Elle était donc possible, cette fille tant rêvée ! Elle était donc possible, cette femme inespérée ! Elle était donc juste, ma théorie... La route a été si longue, mais elle était donc juste ! Non seulement j’avais raison. Mais je n’en étais pas exclu... (soupir). Mon rêve se réalisait, sans se perdre, sans se dévoyer, sans rabougrir, mais au contraire, dans la rareté, dans l’intime, dans l’extraordinaire, la fille et la femme, le fond et les formes, le feu et l’amour, l’intime et le bestial, la parole et le regard, le silence et le toucher... L’indépassable.

Et à chaque fois que je la tiens dans mon objectif, ou à chaque fois que je reprends nos photos, ou à chaque fois que je la baise (ou qu’elle me baise)... je pense exactement à cela, à cette longue route résolue, que j’ai passée la moitié de ma vie à chercher et que je vais passer l’autre moitié à suivre, tant qu’elle voudra de moi, tant qu’elle se donnera à moi, tant qu’elle permettra à mon regard de se poser sur elle, d’une façon ou d’une autre...

XY.

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