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17 décembre 2012

Un regard forgé...

Comme souvent, pour les modèles qui ne sont pas dans le Top5 (toujours en construction d’ailleurs !), une image peut suffire à mon envie de citer une série. Une seule image. Mais avouez, avant de cliquer pour aller voir peut-être les séries complètes ou la photo en plus grande définition, avouez que les photos valent le détour ?! C’est ça, je crois, l’esprit de mes promenades. Dans la profusion des corps nus simplement exposés, s’arrêter sur quelques perles qui relèvent de la photo. De nu, oui, ou même pornographique, pourquoi pas. Mais de la photo. Une pose comme ici, sur cette première photo... alors que le reste de la série ne cesse d’évoquer ces seins énormes pas en rapport avec le corps trop sec... Je ne défends donc pas ni la série ni même la fille, mais je défends la photo...

Les photos sauvées peuvent être de natures différentes. Les fidèles de ce blog savent mon goût pour le moment capturé dans une photo (deuxième photo): ce marcel bien incapable de cacher, distendu, amenant la contention du sein droit, livrant des impressions de textures, de fermeté, et amenant aussi l’accentuation du plis sous le sein gauche, racontant lui aussi ses détails sur là, la forme du sein, sa rondeur inférieure... Le regard, absent et vaguement narcissique (elle a bien raison de se regarder !), et les épaules relevées par l’effort de tension sur le marcel contribuent aussi à ce temps figé: une action en cours qui du coup, contient un peu de son avant et un peu de son après.

Mais j’aime aussi, en plus des fractions étirées en moment, faisant de l’image une photo, les détails. Les détails n’ont rien de temporels, au contraire. Ils sont hors du temps. Ils ne racontent pas une histoire ou rarement. Ils racontent plutôt un regard qui se pose, une intention de montrer, une façon de servir un coup de cœur, une qualité, un point fort ou un point faible d’ailleurs (pour justement le plier en point fort). Et dans ce détail, donner du champs en y incluant juste ce qu’il fait de sous détails pour servir le propos. A l’évidence, l’objet est de parler de ces fesses, pour le moins remarquables, pommées jusqu’au too much, presque. Le détail est donc cadré, exposé en conséquence. Mais les sous détails, loin d’être négligés, sont même orchestrés, je pense. La pointe de cheveux, minuscule en haut à gauche du cadre. Le sillon du dos amenant jusqu’aux fesses et servi par cette chaire et cette peau tout en lignes, courbes et arrondis. La peau elle-même qui, hors flouté laisse poindre peut-être un début de chaire de poule, petite fenêtre, je m’en rends compte en écrivant ces mots où la durée s’invite dans cet exercice de détail. Les jonctions entre cuisses hautes et fesses qui, à gauche se trahissent par un petit plis, une pliure, point d’arrêt entre deux lignes de courbes (le galbe postéro-intérieur de la cuisse et l’arrondi marqué de la fesse pommée) et qui, à droite, parce que la cuisse est plus en avant, se délie en une surface courbe, un creux de réconciliation entre la douceur d’un galbe et l’agressivité d’un pommé...

Il serait dommage de ne pas sauver ces photos bien souvent uniques, ces moments de photo noyés dans du commerce, ces accroches savoureuses dans une profusion morne. Surfer, pour moi, c’est aussi un peu ça. Chercher, oui, les séries sublimes. Mais ne pas bouder en chemin ces photos uniques, qui m’accrochent, au milieu de reste (entendons-nous bien, cela ne veut pas dire quand-même se farcir consciencieusement toutes les horreurs du Net à la recherche des perles... inutiles de chercher les perles là où il n’y en a pas !). Avouer ainsi peut-être un défaut d’exigence... mais défendre plutôt une capacité à voir. Voir pour voir. Oui. Mais aussi voir pour apprendre. A se forger le regard, d’une part. Et aussi, à reconnaitre les éléments qui font qu’il fallait déclencher là, et pas avant ou pas après, mais juste là... Comprendre par le ressenti des photos des autres. Oublier le modèle, et vivre cela du point de vue du photographe. Au-delà de la théorie, abstraite et froide, arriver à faire passer cela du côté de la sensibilité... par l’exemple.

Et savoir qu’il fallait déclencher, là, maintenant, tout de suite, pour attraper le détail et le temps d’une XX inespérée, inspirante et belle jusque dans ses ombres !

XY.

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