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Double Je(u)
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19 février 2012

Heureux artificier…

Vous me croirez ou pas, mais je ne conçois pas mes caresses buccales (données) comme un pendant, une contrepartie à ses caresses buccales, et inversement. Tout le monde va s’écrier: “ben moi non plus”, alors que bon, soyez honnêtes… En ce qui me concerne, d’imaginer une quelconque forme de comptabilité, pour ne pas dire de commerce en ce domaine me glace ! Ce serait borner ces gestes à des pratiques, à des prestations, alors qu’il s’agît bien plutôt de voyages. Je veux penser ces moments indépendants, libres de contreparties, pour ne laisser parler que le temps, l’application, la patience, l’inventivité, la durée, sans jamais l’impatience de prendre son tour ou la hantise que cela s’arrête pour le tour de l’autre. Je veux vivre cela comme un partage, sans culpabiliser de me laisser faire, sans que le temps qui passe pèse sur son moment à elle… Parce qu’elle est délicieuse. Et que je veux qu’elle sache que je le sais, par ce temps qui dure, cette patience qui cherche, ma soumission à ses secondes à elle… être fort, être patient, être attentif et en faire des minutes, de ses secondes pour elle. J’aime sentir qu’elle se fluidifie, j’aime lui baver dessus, j’aime sentir sa chaleur, j’aime quand le plaisir simple, presqu’absent, qui se cherche, soudain, sans que je sache pourquoi, se met en marche, sérieusement, ces quelques secondes de craquement, alors que je pioche, laborieux, opiniâtre, qui me disent le bon geste, le bon rythme, qui ne me disent rien sur le temps qu’il faudra pour y arriver mais me disent déjà tout du but qui sera atteint. Ces quelques secondes de craquement qui décident de l’orgasme ou de son absence. Ces quelques secondes ce craquement, magiques. Quand son sexe se fait chatte, quand l’excitation est telle que le gros mot de “chatte” n’en est plus un, quand elle se cabre, m’offre son cul, soupire, se tord, cherche avec moi… Dans ce temps qui tuile et se courbe, plus qu’il ne s’accélère, pour donner une nouvelle dimension, des secondes qui ne se mesurent pas mais se goûtent, se donnent, se partagent, sans compter… Ses secondes qui font qu’elle m’emmène dans son plaisir, sur son chemin, ses secondes qui font je me me retrouve à recevoir alors que je donnais, ses secondes qui m’emmènent, au point d’être, sans avoir joui, pourtant, un peu sonné, comme elle. Dans ce parcours ensemble, sentir cette femme sur le bout de ma langue et de mes doigts, avec, pour seuls paiements son orgasmes, ses orgasmes, qu’elle rend démonstratif, je le sais, pour les partager avec moi. Les soupirs, les cris, les râles, les croix, ses insanités sont autant de pépites, autant d’étincelles d’un même feu d’artifice dont je serai à la fois spectateur béat et heureux artificier…

XY.

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