Souffler sur les braises…

Ces deux images, attrapées en deux lieux différents, à des jours sinon des semaines d’intervalle, et finalement rapprochées, parce que l’une me “disait quelque chose”… Deux images de la même série, finalement réunies. Faut dire qu’il y a de quoi marquer les esprits. Elles sont là d’ailleurs pour cela, marquer les esprits. Ou disons un esprit, un seul ;-) Juste souffler sur la braise, souffler sur son désir, doucement, pour qu’il s’installe, se vérifie, s’ancre, s’assure, et se mette à persister, à croître, jusqu’à l’audace… XX en parle ici, sur ce blog, illustre même (avec talent, pfiiiiou), raconte son envie de goûter à une autre dans le jeu troublant “d’une proie pour deux” ce que son regard dévore déjà. XX m’en parle aussi, et le vit, dans la vraie vie, l’évoquant de la parole, l’évoquant du regard, de ce regard de chasseur qu’elle partage avec moi, quand elle croise dans la rue une jolie brune, une jolie black, une paire de seins, des codes assemblés avec justesse ;-) ou quand elle soupire et partage ses trouvailles Internet… Et ce qui me trouble, au-delà de toute expression, c’est que l’idée me tente aussi. Pas comme acteur principal où il ne s’agirait là que de plaisir sexuel, sensuel. Pas comme possesseur de deux filles en même temps. Cette idée me terrorise plus qu’elle ne m’étourdit. Mais bien comme “chasseur à deux” d’une même proie. Plus précisément encore, comme spectateur de sa gourmandise, de son plaisir, de ses nerfs parcourus des frissons, des orages de ses gourmandises là possibles. Je veux être là quand cela arrivera. Pas tant pour jouer moi-même que pour être là, à ses côtés, et ne rien rater. Passée l’inconnue qu’est la rencontre, tarifée ou pas, peu importe, déjà, simplement, voir son premier vœu s’exhausser et ses mains, sa bouche, sa langue, sa salive expérimenter l’autre, les seins de l’autre, la bouche de l’autre, une “autre” en même temps “la même”, jeu de miroir, explorer la femme qu’elle est par une autre, comprendre par les sens le pouvoir des proies, le pouvoir de la proie qu’elle est pour moi, explorer ses sensations intimes en les donnant au lieu de les recevoir, et peut-être en apprendre alors sur soi, sur sa condition, sur son plaisir. Cet instant là, je veux le vivre avec elle, être là. Sentir de tout mon être, par ce radar qui n’a d’yeux puissants que pour elle, les orages la traverser, ses gourmandises éblouies, ses audaces libérées, ses permissions accordées… Ne rien prendre, puisque je suis tout à elle, pour le reste de mes jours, que de la voir goûter et ce qu’elle me permettra…

XY.