Fou et triste…
Cette image me rend fou… littéralement fou ! Fou et triste.
Fou. Pour mille raisons. La profusion de formes (les seins, les bras, les déformations faites par la corde qui racontent la chair généreuse). La soumission de cette fille, soumission consentie par l’attachement, façon de s’en remettre entièrement aux limites de l’autre, la soumission imposée aussi, obligée de supporter (non sans plaisir sans doute) les abus de l’autre, la contrainte, la douleur, les limites… La peur, et sans doute le plaisir et l’excitation, de ce voyage aux limites de celle qui se soumet et de celui qui domine, l’un comme l’autre ne sachant plus qui a besoin de l’autre pour exister. La contrainte, oui, jusqu’à l’inconfort ou la douleur, cette corde serrée qui marque, cette gorge forcée par cette queue (gzzzzt), ce sein droit pressé, comprimé, cette main, ces mains même (pluriel) qui tiennent cette tête pour en posséder la bouche. La bestialité de cette queue qui prend, et qui visite cette aire à la fois si grande et si fragile qu’il y a au-delà du souci de l’autre et avant le viol – oser prendre, sans voler. La fascination pour ces frontières, ses limites, mes rêves de méchants dans ma vie profondément attentionnée. L’obsession pour ce détail, cette bouche, ces lèvres autour de cette queue, lèvres forcées, et pourtant, réalité ou artéfact de celui qui veut absolument voir, souples, charnues, lovées, caressantes… Les échos, qui résonnent, jusqu’à l’étourdissement quand je sais, au fond de moi, tout cela rêvé, par moi, et permis, par elle…
Triste. Pour une raison. Ma lâcheté, mon incapacité à gérer mon plaisir contre sa douleur.
XY.