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Double Je(u)
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21 décembre 2011

Poussières de Paradis…

Sur une photo d’elle et de moi, c’est le moment où jamais d’assurer, n’est-ce pas ?  Le moment de me surpasser, de décrire avec force verve et talent les courbes ici, les plis, les marques, les rondeurs là, les codes et les jeux ici, les instants magiques là - puisqu’ils y sont, ô trésors de ma vie d’homme !

Ce serait goujaterie que de le faire si facilement sur telle ou telle autre, et de ne point louer la femme de ma vie en termes supérieurs… Seulement voilà.

Vous dirais-je sa coiffure ici, hérissée, courte pour son plaisir et longue ce qu’il faut en nuque pour l’exercice de la force qu’il faut pour la contraindre ou violer sa gorge, vous dirais-je les longues boucles d’oreille accompagnées des deux plus petites, aux échos de piercings codés plus que d’oreilles sagement percées, vous dirais-je les impressions à la fois de soie et de lignes que me laissent ses épaules, l’une en lumière, l’autre en ombre, si tendrement découpées, dessinées, appelant irrésistiblement les mains, les bisous, vous dirais-je le rond des bras qui chantent la chair, soulignée des chaînes de ce collier tombant au bras gauche, quand l’ornement ne fait que servir et jouer là où si souvent il compense, vous dirais-je cette taille qui se marque, fine, point d’inflexion d’un buste vers le reste, inflexion tout en rebondissement, sur le haut délicieusement charnu des hanches, là où je l’empoigne par tendresse ou par bestialité – sans qu’il me soit possible de vous dire de l’une et de l’autre la différence, vous dirais-je ce porte-jarretelles et ce string en contention sur les hanches, révélant l’absolue féminité d’une chaire offerte à mes appétits, mes convoitises, mes voracités et mon regard amoureux, vous dirais-je ces fesses rondes, formées, à la mesure de mes envies de violence et de mes caresses révérencieuses d’une main, d’un souffle, d’une langue, vous dirais-je la cuisse à peine aperçue, assez, finalement, pour évoquer la continuité de cette féminité qui resplendit de puissance et de fragilité…

… vous dirais-je donc tout cela que cela serait en dessous, bien en dessous de tout ce qu’il reste encore à voir.

Encore tant de choses existent d’une part dans les interlignes créées par le simple fait que tous ces détails soient assemblés et forment donc un ensemble, une cohérence, une intention, un état, un être qui se montre, un être qui se donne, un être qui joue, un être qui à chaque pas, chaque seconde conjugue force et fragilité… d’autre part, dans mon regard, si différent, enrichi d’évidences vertigineuses qu’il ne suffit pas de dire, là, pour en mesurer les effets, comme le fait qu’elle existe. Le fait qu’elle se laisse aimer de moi. Le fait qu’elle ait blotti son être aussi proche de mon centre.

Avec pour seules conséquences, conséquences qui me font Roi, souverain de ce qui se révèle à la fois royaume et armée, étendue et temps, trésors et faiblesses… mes désirs d’elle.

XY.

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