Cigare cruel.

Que de codes ! Bon, pas tous à mon goût, je vous rassure (si tant est que cela soit nécessaire). Codes glop : la fumeuse brune (et le cigare donc, hein, première raison du choix de cette photo), la coiffure de la même brune, les lunettes de soleil (juxtaposées au nu), les mains french-manucurée, le jean ajusté, les chaussures vertigineuses et cette rue pour décor. Tout cela évoquant la construction, l’intention, le sophistiqué qui éloigne cette photo des photos home made ou bâclées. Glop aussi, donc, la proximité de ces deux filles nues: la proximité de filles nues, posant ensembles, a cela de troublant que cela suppose qu’elles consentent à leurs nudités ajoutées. Même si cela peut sembler capillo -tracté, l’idée d’une femme qui joue de la nudité d’autres femmes me trouble ! Alors vous imaginez quand une femme désire et goûte la nudité d’une autre femme ;-) Bref. Par contre, bon, codes pas glop: la Harley (ou ersatz à la Chips – on a de la culture ou on n’en a pas) et les poignées à franges… Bof. Et puis bon, quoi, les filles, merde ! Briquet carré, sauf erreur de ma part donc à essence… JAMAIS de briquet à essence pour un cigare, sous peine d’avoir l’impression de téter ensuite une pompe à essence ! J’adore cette association fille / cigare. Pas tant le fait même de fumer que, toujours pareil, l’idée que je m’en fais. L’objet en lui-même du cigare (nul, s’il s’agit d’une seule cigarette), les jeux de fumée, l’alanguissement que cela suppose, et sans doute aussi, toujours, ce jeu d’interdits, de permissions, de transgressions, de projections sensuelles, de signes extérieurs de sensualité…

Vous ai-je déjà dit qu’XX fume le cigare ? Vous ai-je dit que nous aimions la photographie ?

Hein ? Oui, je sais, je suis cruel ;-)

XY.